Mesurer soi-même son état de santé
Il est possible de mesurer soi-même certains éléments de notre état de santé et des comportements qui influencent notre bien-être et notre équilibre psychique.
Au début du 20è siècle, les premières automesures ont porté sur le poids et la température corporelle. Il fallait les surveiller au temps ou la tuberculose était une menace omniprésente.
Les menaces sur la santé ont changé.
Dans les années 70, la mesure de la tension artérielle et du cholesterol sanguin, dans la prévention de l’athérosclérose, de l’obésité, des AVC (accidents vasculaires cérébraux) a fait de la mesure de la tension artérielle un élément de surveillance importante de sa santé. Le tensiomètre personnel est devenu un objet assez courant de l’automesure chez les personnes âgées.
Extension du champ de l’auto mesure
Dans des domaines multiples, l’auto mesure est devenue possible : surveillance cardiaque, respiratoire, traitement anticoagulant, glycémie et diabète, sommeil, perte de mémoire, dépression etc. Répondre soi-même à des questionnaires, parfois en ligne, peut permettre de donner une orientation sur les troubles ressentis.
Les objets connectés ont permis la mesure en temps réel de certaines variables physiologiques : glycémie, fréquence cardiaque, oxygénation du sang, sommeil et somnolence. Des expériences de télésurveillance et de télésuivi donnent de bons résultats dans des pathologies chroniques.
Mesurer ses dépendances
Il est très utile d’avoir une idée plus objective de ses dépendances, à l’alcool, au tabac, au cannabis.
Des questionnaires simples peuvent permettre une évaluation plus objective que la sienne propre, plus indulgente :
Divers applis sont très intéressantes, ludique, et accompagnent Celui ou celle qui veut s’en sortir :
Mesurer son activité physique
Maintenant, c’est devenu tout à fait courant avec les montres connectées.
Aux Etats-Unis, le mouvement du Quantified-self, la mesure de soi prenait son essor en 2011 lors d’une conférence en Californie. Auparavant confiné au sein d’une communauté de geeks, il prenait une envergure internationale. L’essor de la technologie des objets connectés, permettez non seulement de mesurer son activité physique pour soi-même mais aussi de rivaliser avec d’autres dans une dimension de partage et de communauté d’intérêt.
En France, le « Guide pratique du quantified- self » écrit par Emmanuel Gadenne en donnait cette définition dans son introduction : “le quantified-self regroupe de façon générique les outils, principes et méthodes permettant à chacun d’entre nous de mieux nous connaître, de mesurer des données relatives à notre corps, à notre santé, à notre état général ou aux objectifs que nous nous fixons ».
Le mouvement du “Quantified-self” est pour beaucoup dans l’efflorescence des applis de santé et de bien-être.
Évaluer ses symptômes psychiatriques
Mais, le psychisme aussi a ses symptômes. Ils peuvent être évalués avant de consulter un médecin.
Objets connectés et appli en psychiatrie : quel usage ?
Psychiatre–Psychanalyste – Ancien responsable d’un service de soins psychiatriques