La luminothérapie pour le rythme veille/sommeil

La luminothérapie est le traitement d’un trouble psychique par une exposition intense à la lumière. Elle est encore peu enseignée et peu utilisée en France.

L’effet thérapeutique de l’exposition à la lumière repose sur une découverte des années 2000 : la rétine ne sert pas seulement à la vision mais elle a des fonctions de régulation :

  • des rythmes biologiques (sécrétions d’hormones),
  • du cycle veille-sommeil,
  • de l’activité locomotrice
  • de la mémoire etc.

Ainsi :

  • Le soir, la baisse de la luminosité entraîne une augmentation de la sécrétion de mélatonine, hormone cérébrale qui nous entraine dans le sommeil, l’organise et le maintient tout au long de la nuit.
  • Au contraire, l’apparition de la lumière du matin, inhibe la sécrétion de mélatonine et stimule fortement la vigilance, la température du corps, la fréquence cardiaque et les performances psychomotrices. Des mécanismes liés à la lumière activent les structures cérébrales de la mémoire et de l’humeur. C’est le réveil et le dormeur a besoin de toute son énergie.
  • L’alternance lumière – obscurité est donc indispensable à se sentir bien.

Le décalage important et régulier dans l’activité (travail de nuit) mais encore une recherche tardive de détente avec utilisation excessive, le soir, de l’ordinateur, du smartphone etc.. dérègle des fonctions importantes de l’organisme.

Une règle générale pour rester en forme :  à partir de ces constatations sur les effets bénéfiques de l’exposition à la lumière, la règle d’hygiène générale lorsqu’on présente un malaise ou des difficultés psychiques est de se lever à heure régulière, de sortir. L’exposition à la lumière du matin ou du début d’après-midi est capitale. C’est une petite luminothérapie.

Certains troubles répondent bien au traitement par la luminothérapie.

  • Ainsi la dépression saisonnière qui apparait régulièrement vers octobre, novembre lors des variations importantes de la luminosité. Elle est responsable de fatigue, de somnolence et de morosité.  Ce type de baisse de forme est bien amélioré par l’exposition systématique à la lumière et pourrait remplacer un antidépresseur.
  • L’avance et le retard de phase : ce sont des tendances très handicapantes à s’endormir très tôt ou à ne pouvoir dormir que très tard.
  • Les dépressions prémenstruelles et celles de la grossesse
  • La dépression du sujet âgé
  • Toutes les dépressions résistantes aux psychotropes
  • Certaines boulimies
  • Les états de fatigue et les troubles du sommeil
  • Enfin des études sont faites pour atténuer, par luminothérapie, les effets de la maladie d’Alzheimer et de la maladie de Parkinson

Mais la luminothérapie ne s’improvise pas : elle doit répondre à des conditions de sécurité.

  • Un examen oculaire préalable, surtout s’il existe un trouble connu
  • Un appareil de bonne qualité marqué CE (en France CE0459) voire recommandé par votre ophtalmologiste ou par un médecin du sommeil
  • Savoir que certains médicaments peuvent donner une plus forte sensibilité à la lumière (antidépresseurs, anti psychotiques, anti arythmiques, antibiotiques).  Il faut donc observer vos réactions.

L’exposition à la lumière doit être régulière et à heure fixe

  • L’heure d’exposition dépend du trouble traité et doit être fixée avec le médecin
  • La durée d’exposition est habituellement de 30 à 60 minutes par jour. Elle doit être régulière.
  • Avec une lampe adéquate : lumière blanche – intensité lumineuse de 10 000 lux

Psyway vous conseille une consultation dans un centre du sommeil ou chez un médecin spécialiste de façon à voir si vous remplissez toutes les conditions et si le trouble que vous présenterzpeut être amélioré par cette méthode.

Dans Psyway

L’insomnie et les conditions du sommeil

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Bibliographie : Les mécanismes du sommeil (Royan – Parola S., Adrien J., Gronfier C.), Éditions Le Pommier, Paris

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