Prise en charge du psycho-traumatisme : le Centre Phoenix

Les attentats terroristes de Paris en 2015 ont montré l’importance et l’actualité des besoins en matière de traitement des psychotraumatismes. C’est en raison de l’ampleur des demandes des victimes du terrorisme que le Centre Phoenix a été créé, en 2016.

Le Centre Phoenix Psycho-traumatisme et Résilience s’appuie sur la Déclaration des Nations unies. Il propose un abord thérapeutique groupal et individuel. Le président d’honneur est le Dr Boris Cyrulnik

Cette création  fait suite au Projet Papillon, programme thérapeutique destiné à des adolescents victimes du terrorisme au sein de l’Association Française des Victimes du Terrorisme. Le Centre Phoenix a intégré la Fondation Elan Retrouvé en début d’année 2022

Voir la vidéo de présentation.

Qui peut bénéficier des soins du Centre Phoenix ?

La patientèle du « Centre Phoenix Psychotraumatisme et Résilience » se recrute parmi les victimes de « traumatismes psychiques dus à des actes terroristes, actes de guerre (civile ou militaires), violences intrafamiliales, accidents ».

Mais le centre est également accessible :

– aux femmes victimes d’un traumatisme psychique : violences conjugales, intrafamiliales, viols, agressions physiques, accidents…

– aux migrants et réfugiés politiques ainsi qu’aux étudiants précaires.

Quelle est l’organisation du soin des psycho-traumatismes au Centre Phoenix ?

 La résilience, telle que l’entend Boris Cyrulnik, est la capacité de « rebondir » après le traumatisme. Ainsi, il s’agit de puiser là où il y a des énergies disponibles pour les utiliser individuellement mais aussi les partager avec le groupe. Il s’agit de construire un « pont » afin de transmettre des paroles, des énergies, des images enfouies du fait du traumatisme.

Le centre Phoenix comprend :

– un pôle thérapeutique pour la reconstruction de liens individuels et sociaux

– un pôle de recherche et partenariats.

Les deux pôles contribuent au soutien, à l’élaboration et à l’amélioration des projets pour la prise en charge des victimes.

Partant de cette réalité que nous ne sommes pas tous égaux face à la parole, la combinaison de l’art thérapie et des groupes de parole permet de « purger » le traumatisme, (c’est à dire de réduire son potentiel de destruction du psychisme). L’art-thérapie vient aider les patients à élaborer le traumatisme par le medium des arts plastiques. Il s’agit du travail de l’argile, du dessin, de la « dramathérapie », de l’expression corporelle et de la musicothérapie.

Ainsi, tout ce qui ne parvient pas à passer par la parole, l’art-thérapie tente de le faire passer par le  canal de la sublimation.

Le pôle thérapeutique du psycho-traumatisme

Constitué par la directrice, l’équipe de psychologues et les art-thérapeutes, les intervenants coordonnent les activités, les évolutions et l’élaboration des traitements.

  • Entretiens individuels : une séance par semaine avec la possibilité d’intégrer un groupe de même problématique
  • Groupes de parole : une séance tous les 15 jours
  • Thérapie familiale
  • Art-thérapie
  • Arts plastiques
  • Atelier d’écriture
  • Expression corporelle
  • Musicothérapie

Actuellement, le centre reçoit un groupe de femmes réfugiées afghanes, un groupe d’enfants ayant perdu un parent lors des attentats du 13 novembre 2015, et s’apprête à recevoir des femmes réfugiées ukrainiennes.

Les ressorts du travail thérapeutique sur le psycho-traumatisme : une prise en charge groupale combinée à de l’art thérapie.

En premier lieu, les thèmes sont choisis par les psychologues pour travailler sur le traumatisme (passé, présent et futur) pendant les groupes de parole. Puis, on les reprend en art thérapie via les dessins, les chants…

En second lieu, quand la parole se libère autour du traumatisme, les psychologues suivent les thèmes choisis par les patients qui se libèrent grâce aux associations libres.

Le CPPR propose des entretiens individuels combinés ou non avec les Ateliers de la Résilience car certains patients ne se sentent pas à l’aise d’intégrer un groupe de parole dès le début de la prise en charge.

Le pôle de recherche et partenariats

Ce pôle est également dédié aux études de cas, de tests, de statistiques, de partages avec d’autres professionnels. Il prend part à des colloques et en organise.

Enfin, il met en place des partenariats au niveau national et international avec d’autres centres de santé psychique ainsi que des universités. Un séminaire de recherche sur la question du traumatisme psychique a lieu pour l’équipe du CPPR.

Modalités d’accès aux  consultations :

  • Un premier entretien avec un psychologue est organisé pour évaluer l’état psychique de la personne et proposer une orientation si nécessaire
  • Le suivi individuel par un psychologue est obligatoire pour intégrer les Ateliers de la Résilience. Le suivi peut être effectué en dehors du CPPR

Selon la demande et l’histoire des patients l’orientation s’effectue soit vers les ateliers de la résilience soit vers un suivi en individuel.

Le (la) thérapeute et le (la) patient(e) définissent conjointement les objectifs thérapeutiques.

Langues parlées : Anglais, Arabe, Espagnol, Français, Kurde, Turc.

Les consultations proposées sont gratuites car elles bénéficient d’un financement de l’Agence Régionale de Santé d’Ile de France et de la Fondation L’Oréal.

Une adhésion annuelle de 20€ est demandée.

Pour tout renseignement ou demande de rendez-vous : 01 81 70 09 77 et  CPPR.centrephoenix@gmail.com

Les consultations se situent à Paris 10e arrondissement.

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