Neurosciences et psychanalyse

neuroscience et psychanalyse Le bulletin du Conseil National de l’ordre des médecins (CNOM) publie une courte interview du Pr Raphaël Gaillard, qui refuse les oppositions simplistes trop souvent  affichées entre les dimensions biologiques et psychologiques des troubles psychiques.

« La recherche en neurosciences rejoint parfois les grandes intuitions de la psychanalyse » . Les neurosciences, les sciences humaines, la psychologie et la psychanalyse « ont plus que jamais leur place pour une approche globale des pathologies ».

 

« Nous connaissons actuellement une révolution des neurosciences qui devrait enfin nous permettre de comprendre comment marche le cerveau. C’est un peu comme si nous ouvrions la boîte noire, en donnant accès aux déterminants physiologiques des comportements des patients et donc à de nouvelles pistes thérapeutiques. C’est une véritable opportunité pour la psychiatrie française qui dispose d’un très haut niveau scientifique.

 

Mais cette révolution dons les « sciences dures » ne doit pas s’accompagner d’un retrait des sciences humaines: la psychologie et la psychanalyse ont plus que jamais leur place pour une approche globale des pathologies, d’autant plus que la recherche en neurosciences rejoint parfois les grandes intuitions de la psychanalyse.

 

Et ce qui est valable pour la recherche doit aussi s’exprimer sur d’autres terrains, qu’il s’agisse de la formation ou des structures de soin. Les patients ont besoin que nous décloisonnions les disciplines! »

Raphaël Gaillard est Professeur de psychiatrie à l’université Paris Descartes et chef de pôle au Centre Hospitalier Sainte-Anne

Source: bulletin du CNOM n°65, janvier février 2020, p. 24

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