De l’autonomie à l’indépendance

Il est toujours émouvant de voir un enfant grandir, de voir ce petit être humain se prendre au sérieux, se prendre pour un “grand “et peu à peu se débrouiller seul. Il va d’abord faire seul le chemin de l’école,

puis il va acheter son goûter sur le chemin, puis il va avoir les clés de la maison et enfin il va savoir préparer tout seul son chocolat chaud.

L’autonomie n’est pas l’indépendance

Il est de plus en plus autonome. Il y croit, il y est encouragé par ses parents qui trouvent ça si mignon et si pratique. Puis il va acheter son goûter sur le chemin, puis il va avoir les clés de la maison et enfin il va savoir se préparer tout seul son chocolat chaud. Il est de plus en plus autonome. Seulement voilà, à l’adolescence il se “cogne” à cette évidence : l’autonomie n’est pas l’indépendance. Devenir adulte ne consiste pas à être autonome. Car l’Etre humain est hétérogène au Monde, il ne peut pas vivre seul, il a besoin des autres. Il doit être inter-dépendant, dans le lien.  Il doit savoir donner et recevoir pour exister. La crise d’adolescence trouve là une de ses origines, lorsque l’adolescent rencontre son désir pour l’autre et que “faire du lien” est vital. Il peut se sentir floué et trahi par ses parents qui l’on tant poussé à devenir autonome.

Couper le cordon ?

Certaines personnes fragiles présentent des difficultés à être dans le Monde et à se saisir de leur destin. Par là-même elles se trouvent dépendantes de leur entourage familial et/ou soignant. On peut alors être tenté de pousser le patient à s’autonomiser “pour couper le cordon”, mais cela produit souvent l’effet inverse : soit le patient se désorganise et “plonge” dans la maladie, soit il devint hyper-dépendant et demandeur de présence, tant l’angoisse d’abandon l’envahit.

La prise en charge – qui associe les soins proprement dits et le traitement de l’environnement familial – consiste à aider le patient à construire autour de lui un Monde à sa mesure, singulier, suivant l’évolution de sa maturité et celle de sa maladie.

Psyway, en utilisant les technologies actuelles, est un point d’appui à cette démarche “sur mesure” du patient.

Peu ou prou, les nouvelles techniques de soins sont “aimantées” par ce thème de l’autonomisation et de l’indépendance du patient, qu’il s’agisse :

  • des TCC (thérapies comportementalo-cognitivistes) : on y apprend au patient à maitriser ses émotions et à avoir un comportement adapté en fonction des situations,
  • des méthodes de concentration sur soi comme la relaxation ou la méditation mindfullness,
  • et des traitements médicamenteux.

Le médecin tend à devenir un conseiller pour un patient qui doit savoir gérer son traitement et sa maladie en apprenant à téléphoner à son médecin quand ça ne va pas – sans compter sur le traitement social de la maladie (des aides de l’État jusqu’aux mesures en faveur de l’autonomisation des “handicapés” que sont devenus les malades souffrant de trouble psychologiques).

Le développement des liens fait partie du traitement

Paradoxalement, tout est fait pour éviter, voire pour empêcher l’organisation des liens nécessaires sous prétexte qu’il ne faut pas stigmatiser les “handicapés” et les mettre en face de leurs difficultés. Or la pratique de ces quarante dernières années nous enseigne que sans prendre en compte le système de relation – nous pouvons parler de mouvements de transfert – aucun soin psychothérapique ne peut advenir. Il est certain que ce travail de lien avec le patient demande une grande disponibilité de la part des soignants, de moins en moins nombreux en raison des coupes budgétaires.

C’est l’ambition de Psyway de se servir de tout ce que nous apportent les nouvelles technologies pour établir ou rétablir, grâce à la transmission de ce savoir-faire que les “anciens” possédaient, ces liens si essentiels à la vie psychique.

MH-R1

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