Famille, aidants : un lien essentiel

famille, aidants

Les troubles psychiatriques peuvent compromettre l’ensemble de la vie quotidienne, le confort, voire la sécurité de la personne.

Ainsi, l’entourage – famille, aidants – peut avoir un rôle important d’appui, d’encouragement, parfois même de veille ou d’accompagnement dans divers domaines : la santé physique, la consommation de drogues, l’argent, le logement, le suivi des soins, les démarches administratives, les relations familiales, sociales, les loisirs, etc…

Le partage d’expériences positives entre une personne en soins psychiatriques et son entourage est souvent difficile lorsque la dépression ou le repli sont très marqués. Cette difficulté à aider survient aussi quand les troubles psychologiques ou psychiatriques rendent la personne irritable, conflictuelle avec son entourage. Dans certains cas, la répétition  des moments critiques peut décourager l’entourage.

Le plus souvent, en dehors des crises, l’entourage pourra rester présent de façon tantôt active, tantôt de façon plus discrète, pour apaiser l’angoisse, inciter à une prise de conscience des troubles, à une sortie de l’isolement… Mais dans la mesure du possible alors, il faut éviter de se substituer aux efforts de la personne en soin, même s’ils sont limités et que les changements sont lents et très progressifs.

En cas de crise

Certaines situations d’aides sont plus tendues. Parfois, en cas de crise, les proches doivent prendre des mesures plus urgentes, par exemple déclencher une hospitalisation. Ou encore, ils peuvent être indispensables pour le maintien de soins de qualité (informer le médecin ou l’équipe soignante de troubles divers). Ils peuvent contribuer au traitement, ou accompagner une vie quotidienne très difficile.

Une certaine dépendance à l’égard de la famille, des aidants, des institutions soignantes ou d’accompagnement est inévitable dans toutes les situations de soin.

Cette dépendance peut concerner plusieurs domaines de la vie. Elle peut être plus ou moins prolongée dans le parcours de soins et de vie de la personne.

Dans tous les cas, il ne faut jamais négliger de valoriser les efforts de la personne en soin pour accepter cette dépendance nécessaire ou aller vers plus d’indépendance. Il faut également reconnaître les efforts ou les actions des interlocuteurs de la personne en soins, qu’il s’agisse de personnes de sa famille, d’un aidant ou pair-aidant, ou de membres d’une équipe de soins ou d’accompagnement.

Témoignages :

Le témoignage de Patricia Deegan : présence discrète d’une grand-mère.

« Pendant des mois, j’ai mené ce que j’appelle maintenant le syndrome “caféine et nicotine’”. Le premier pas vraiment proactif dans mon rétablissement survint à la demande de ma grand-mère. Chaque jour, elle venait dans le salon alors que je fumais des cigarettes. Elle me demandait si je ne viendrais pas avec elle faire des achats alimentaires et chaque fois je répondais “non”. Elle ne me le demandait qu’une fois par jour et cela en faisait une invitation plutôt qu’un harcèlement. Pour des raisons que je ne peux décrire, un jour après des mois à rester assise à fumer, je répondis “oui” à son invitation. Maintenant, je comprends que ce “oui” et le trajet au supermarché qui suivit, où je me contentai de pousser la charrette, fût le premier pas actif vers mon rétablissement. D’autres petits pas suivirent tels que faire l’effort de parler à un ami en visite ou partir faire une petite promenade. »

 Le témoignage de Xavier : “Ce sont mes parents qui s’en rendent compte”

« … quand ça ne va pas, ce sont mes parents qui s’en rendent compte, ça n’est même plus moi… Moi, je ne me rends plus compte… Je suis vraiment dépendant de mes parents. D’après mes parents, quand je prends mes médicaments, ça va beaucoup mieux …»

Aider un proche?

Voici une sélection de quelques sites d’associations engagées :

Collectif Schizophrénie :

L’Unafam

La Fnapsy

Schizo-oui.com

Psycom :

Dans Psyway :

 

Donnez votre avis