Schizophrénies et Alzheimer : des applis en renfort pour un diagnostic précoce

Schizophrénies et maladie d’Alzheimer donnent lieu à des projets de nouvelles applis.  Leur objectif est le diagnostic précoce et le déploiement précoce des soins.

Schizophrénie et maladie d’Alzheimer sont d’un diagnostic précoce difficile. Tous les praticiens le savent

qui parfois se reprochent de ne pas avoir accordé l’attention suffisante à un symptôme ou à une nuance clinique évocatrice.

Les applis “psy”, à destination des troubles psychiques, sont maintenant nombreuses. Deux applis en projet nous sont signalées par le site Santé Mentale. Soulignons d’emblée qu’elles utilisent des modes d’approche très différents. Ceci illustre les multiples possibilités d’adaptation de ces dispositifs. Ils sont probablement le signe du grand potentiel des applis dont l’ individualisation des soins est un objectif important.

Plan- e – Psy : une appli pour les schizophrénies débutantes

Depuis les travaux du psychiatre australien McGorry, on sait que la période d’apparition des premiers signes psychotiques est essentielle. En effet, c’est la période de choix pour mettre en place diverses mesures autour du patient. L’évolution à long terme est fonction de  la rapidité et de la durée de ce type d’intervention.

Ces mesures peuvent être de tous ordres : traitement médicamenteux, psychoéducation, aide scolaire, mais aussi aide familiale… Cette équipe australienne considère que la mise en place d’un plan de soins personnel et d’une assistance aux patients et à leurs familles est urgente. Lors de l’éclosion de ces troubles, la prise de conscience par les patients et leur entourage et leur propre engagement dans le traitement sont primordiaux.

Un soignant expérimenté, le “case manager” a la charge de coordonner les différentes interventions pour et autour du patient. Au-delà des symptômes, cette approche se centre sur les besoins du patient.

C’est pourquoi 3 volets figureront dans l’appli :

  • Définition et suivi des objectifs et priorités
  • Carnet de notes du patient
  • Fiches de psycho éducation

Contact : Fréderic Haesebaert (CH Le Vinatier). Pour plus d’informations : Plan-e-Psy

Dans la maladie d’Alzheimer : analyser l’utilisation du smartphone

L’appli en question s’installera dans le smartphone d’un patient à risque. Ainsi, sans aucune manœuvre de sa part, elle  va détecter un changement dans la façon dont le patient se sert de son smartphone. Certains indices pourraient s’avérer particulièrement significatifs du début clinique des troubles :

  • Y a t-il un changement dans l’utilisation du smartphone ?
  • Quel est le temps d’utilisation quotidien du smartphone ?
  • Mais aussi le nombre d’appels aux proches ?
  • L’absence de rappel d’un contact habituel après un premier appel manqué ?
  • Le fait de rappeler plusieurs fois un contact en peu de temps
  • Un désintérêt ou un abandon de ce mode de communication qui était devenu habituel
  • La perte de compréhension de l’usage du smartphone

Ainsi, l’utilisation de son smartphone devient un révélateur de l’intérêt de la personne pour le monde extérieur et pour ses proches qui est toujours affaibli dans la maladie d’Alzheimer.

Contact : Dr Adrien Julian, neurologue, CHU de Poitiers

Schizophrénie et maladie d’Alzheimer

Il nous paraît vraisemblable que les modifications de l’activité et du sommeil devrait être davantage pris en compte par les praticiens dans le repérage et le développement de ces pathologies.

Maladie d’Alzheimer : les siestes prolongées comme signe de vieillissement accéléré

Par ailleurs, les gériatres de l’UC San Francisco et de la Harvard Medical School considèrent que l’installation d’un besoin de sieste prolongée chez les personnes âgées (supérieure à 60 minutes) pourrait être un bon signe de vieillissement accéléré et avant-coureur de démence. “La recherche montre qu’une fois la démence ou la déficience cognitive légère sont diagnostiquées, la fréquence et la durée des siestes s’accélère rapidement.”

Selon Santélog – 16 mai 2021

Pour nous, cette tendance aux siestes prolongées pourrait être facilement dépistée par le port d’une montre connectée.  Même si l’information sur la structure du sommeil est souvent assez sommaire, elle nous a toujours paru très bonne pour le repérage du début et de la fin de la période de sommeil, donc de sa durée et de ses interruptions.

Sur Psyway :

L’appli Monsuivipsy permet aux patients de choisir leurs symptômes à suivre : ceux qui leur paraissent significatifs pour eux.

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