Risperidone – Risperdal® – antipsychotique deuxième génération

La rispéridone (Risperdal ®) est un médicament antipsychotique efficace sur les pensées délirantes, la désorganisation des pensées et les hallucinations.

La rispéridone est un médicament antipsychotique de seconde génération. Il est utile dans les schizophrénies, les bouffées délirantes et les autres psychoses mais aussi dans certains troubles de l’humeur.

Cette fiche Médicaments est une information. Elle ne remplace pas la prescription par votre médecin.

Formes pharmaceutiques de la rispéridone – Risperdal ®

  • comprimés pelliculés sécables de 1 mg, 2 mg, 4 mg
  • comprimé orodispersible 0,5 mg, 1 mg, 2 mg, 3 mg, 4 mg
  • 1 prise par jour de préférence le soir
  • solution buvable à 1 mg/ml
  • Sous forme retard toutes les 2 semaines : Risperdal Consta ®

Devenir dans l’organisme

Pic plasmatique : 1 à 3 heures. C’est le temps après la prise où la concentration du médicament dans le sang est maximale. Ce moment est souvent celui de certains effets secondaires transitoires.

Demi vie d’élimination : 20 heures environ. C’est le temps nécessaire à l’organisme pour éliminer la moitié la dose de médicament ingérée.

État d’équilibre : 5 jours. C’est le temps au bout duquel la concentration du médicament dans l’organisme se stabilise. Le plein effet thérapeutique doit commencer à se faire sentir.

Les symptômes psychotiques sont généralement améliorés dans les deux premières semaines de traitement mais un effet complet sur le comportement, la pensée et le sommeil peut nécessiter plusieurs semaines. Cependant, il existe une certaine sensibilité individuelle, qui est aussi fonction de la dose prescrite. On observe souvent au début, un effet sédatif, voire une somnolence qui s’estompe progressivement. Mais le véritable effet thérapeutique n’apparait qu’après 2 à 3 semaines de traitement. C’est pourquoi il faut accepter d’attendre.

Durée du traitement par rispéridone – Risperdal ®

La durée du traitement doit être déterminée avec votre psychiatre. Le traitement doit être poursuivi  au moins un an après un premier épisode psychotique car le plus important est d’éviter la rechute. Dans la schizophrénie le traitement peut être très prolongé. Vous discuterez avec votre médecin de la dose optimale pour un traitement prolongé.

Quand l’état psychique s’améliore, on peut réduire progressivement la dose de risperidone (Risperdal ®) ou passer à la forme retard (Consta)

En cas d’interruption brusque du traitement

Votre organisme stocke ce médicament pendant plusieurs jours. Ce qui explique qu’en cas d’arrêt brusque du médicament, plusieurs jours peuvent s’écouler sans changement apparent. Puis, le médicament disparait progressivement de l’organisme. En conséquence, les symptômes (angoisse, hallucinations, délire, insomnie…. ) réapparaissent.

Si votre projet est un arrêt total du médicament, vous devez le discuter avec votre psychiatre.

Éléments médicaux principaux à surveiller sous risperidone – Risperdal ®

le poids, la fonction cardiaque, la fonction hépatique, la numération formule sanguine.

Effets indésirables fréquents et conseils d’utilisation de la risperidone (Risperdal ®)

  • Prise de poids possible, à surveiller ainsi que l’Indice de Masse corporelle
  • Par précaution, on surveillera d’emblée l’alimentation en évitant les aliments trop riches en sucres et en graisses et les sodas
  • On s’efforcera de garder une certaine activité physique.
  • Somnolence au début surtout si la dose est trop élevée.
  • Sécheresse buccale, constipation, troubles de l’accommodation visuelle
  • En cas d’utilisation prolongée et à forte dose, peuvent survenir : raideur musculaire, tremblement, faciès figé, dyskinésies
  • Cependant, son utilisation est possible si nécessaire, à doses faibles, chez les personnes âgées
  • Les signes d’intolérance : rougeurs, éruptions, démangeaisons, malaise, fièvre, pâleur, accélération du cœur : arrêter le traitement et consultez un médecin
  • Pour les autres effets secondaires et leur prévention consulter le réseau PIC des pharmaciens hospitaliers publics sans lien d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques.

Grossesse et allaitement sous risperidone – Risperdal ®

On pense souvent qu’il y a une contre-indication absolue entre grossesse et prise de médicaments. En fait, c’est loin d’être toujours le cas.

Lorsqu’un traitement psychotrope est en cours, le maintien de l’état psychique de la mère est une priorité. On ne supprime donc pas un traitement psychotrope en cours, lors de la découverte d’une grossesse.

Le  Centre de Référence des Agents Tératogènes, pour chaque médicament, recueille et analyse les données internationales. Donc, sur ce site, pour votre ou vos médicaments, vous serez renseignée de façon précise sur les risques éventuels.

En général, lorsqu’il n’y a pas de contre-indication à une grossesse, on procède à une surveillance supplémentaire. On fera souvent une échographie de plus.

En conséquence, vous devez informer de votre traitement, dès le début de la grossesse, le gynécologue – obstétricien ou le service hospitalier.

Pour ne pas oublier votre médicament

  • vous pouvez utiliser un pilulier
  • une alarme de votre smartphone
  • télécharger une application gratuite type Medisafe
  • recourir à la forme retard Risperdalconsta ®
  • Si vous oubliez une prise : avant 2 heures de retard, prenez le médicament.
  • Au-delà : ne doublez pas la prise suivante : reprenez le cours habituel du traitement

Notre avis sur la risperidone – Risperdal ®

la rispéridone est un bon médicament antipsychotique de deuxième génération, plutôt efficace et bien supporté. Quand des effets secondaires surviennent, on les corrige par des médicaments correcteurs et des mesures personnelles de prévention.

Ce médicament n’est pas une drogue : il ne crée pas de dépendance.

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Psyway n’a aucun lien d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques

Bibliographie

Bourla A., Ferreri F., ordonnance en psychiatrie et pédopsychiatrie, 2022, 4e édition, Paris, Maloine

Stahl S., Psychopharmacologie essentielle – Le guide du prescripteur, Médecine-Sciences, Flammarion, 2007. Sous la direction de Patrick Lemoine.

Stahl S., Psychopharmacologie essentielle, Médecine-Sciences, Flammarion, avril 2002. Avec la collaboration de Patrick Lemoine

Senon J-L, Sechter D., Richard D., Thérapeutique psychiatrique, Éditions Hermann, Paris

Le Manuel de Sevrage de Psychotropes, Psychotropes. Infos Et Soutien Benzo, 2018.

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