Prazépam-Lysanxia®-anxiolytique

 prazépam, anxiété, anxiolytiqueLe prazépam (lysanxia®) est un médicament anxiolytique de la famille des benzodiazépines dont il partage toutes les caractéristiques.

 

 

On utilise le prazépam dans les troubles anxieux durables comme l’anxiété généralisée, et dans le sevrage d’alcool.

 

Cette fiche Médicaments est une information. Elle ne remplace pas la prescription par votre médecin.

Formes pharmaceutiques du prazépam

  • Comprimés à 10mg sécable en deux,
  • Comprimé à 40mg
  • Solution buvable à 15mg/ml.

Délai d’action

  • L’effet thérapeutique du prazepam se manifeste en 1 à 2 heures environ.
  • Sa durée d’action dans l’organisme est prolongée.
  • On le prescrit en 2 prises quotidiennes.
  • L’anxiété diminue en quelques heures ou quelques jours. Cela dépend de l’intensité de l’angoisse, de la sensibilité au produit de chaque personne. Cela dépend aussi des doses prescrites, de l’âge.

Durée de prescription du prazépam

  • La prescription de ce médicament ne doit pas, en principe, dépasser 8 à 12 semaines.

Éléments principaux à surveiller

  • L’état hépatique, rénal, l’âge : évaluer avec votre médecin
  • On surveille l’effet sur l’anxiété, d’éventuels effets indésirables.

Les contre-indications sont connues : votre médecin vous conseillera

  • La myasthénie
  • Le syndrome d’apnée du sommeil
  • Risque d’insuffisance respiratoire
  • Le risque de confusion ou de sédation excessive, les vertiges dépendent dépendent de la dose prescrite, de l’âge. Une certaine fragilité en fonction de prises d’alcool, de drogues peuvent également jouer un rôle…

Vous devrez être très prudent et respecter particulièrement la prescription de votre médecin dans les cas suivants.

  • Personnes âgées, car la myorelaxation provoquée par les benzodiazépines entraîne un risque de chutes. Myorelaxation signifie diminution de la force de contraction des muscles.
  • Un problème hépatique ou rénal sérieux, car cela retarde l’élimination du médicament
  • Une fragilité du système nerveux à cause de prises d’alcool, de drogues. Dans ces cas un risque de confusion, de sédation excessive, de vertige existent. Cela dépend aussi de la dose prescrite, de l’âge
  • Dans tous ces cas, si le médicament est indispensable, votre médecin le prescrira à des doses plus faibles. Il faudra alors particulièrement respecter la prescription, ne pas augmenter les doses

Effets indésirables et conseils d’utilisation:

  • Le prazépam est généralement bien toléré. Les principaux effets indésirables peuvent être la sédation excessive, des pertes d’équilibre, Ces effets s’améliorent en diminuant les doses prescrites
  • On observe parfois une excitation. Celle-ci est paradoxale puisque ces médicaments sont en principe calmants.
  • On peut aussi avoir des troubles de mémoire ou de concentration (effet amnésiant).
  • La durée prolongée du traitement augmente le risque d’accoutumance et de dépendance.  Mais la dépendance dépend aussi de la personnalité de la personne qui prend le médicament

Pour d’autre précisions sur les effets indésirables et la conduite à tenir pour chacun d’eux, Psyway vous oriente sur la page du réseau PIC  ou sur données publiques sur les médicaments .gouv.

Association à d’autres médicaments

  • De nombreuses associations médicamenteuses sont possibles. Dans les dépressions ou troubles psychotiques par exemple.  Dans ces cas, on peut l’associer avec les médicaments neuroleptiques ou antidépresseurs lorsque ceux-ci ne suffisent pas à calmer l’anxiété. Mais il ne les remplace pas.
  • Certaines associations sont déconseillées ou risquées. Il faut signaler la prise de prazépam en cas d’association médicamenteuse.
  • D’autres associations sont déconseillées: pour plus de précisions, voir données publiques sur les médicaments .gouv.

Grossesse et allaitement

  • L’allaitement est contre-indiqué avec le prazépam.
  • Projet de grossesse : essayer de changer de médicament
  • Survenue d’une grossesse sous traitement : le prazépam n’est pas le médicament le plus recommandé. Cependant, il n’y a pas de risque de malformation. En cas de prescription prolongée en cours, ne arrêter brusquement le prazépam (voir ci-dessous)

Vous serez renseigné(e) au mieux pour ce médicament, par le Centre de Référence des effets Tératogènes

Arrêt du traitement

  • L’arrêt d’un traitement de courte durée ne pose généralement pas de problème. On diminue rapidement les doses prescrites.
  • La durée prolongée du traitement augmente le risque de dépendance et les difficultés d’arrêt.
  • Si des symptômes anxieux persistent à l’arrêt du prazépam, il faut prévoir une autre thérapeutique. Dans ce cas, on recommande plutôt des  antidépresseur IRS .
  • des symptômes de sevrage peuvent survenir en cas d’arrêt d’un traitement prolongé par prazépam.
  • Il peut s’agir de malaise, cauchemars, insomnie, agitation, contractures, confusion, vertiges, ou même crises convulsives. Ces effets disparaissent à la reprise du traitement. Par conséquent, il faut diminuer ce traitement lentement. Le sevrage progressif peut parfois nécessiter plusieurs mois.

Conséquences possibles de l’arrêt non contrôlé du prazépam- Lysanxia®

  • L’oubli d’une prise est généralement sans conséquence, compte tenu de la longue durée d’action du médicament dans l’organisme

Pour ne pas oublier votre médicament,

  • Il faut être attentif,
  • Ou utiliser un semainier,
  • vous pouvez aussi télécharger une application gratuite type Mytherapy ou Médisafe.

Notre avis sur le prazépam-Lysanxia®

  • L’anxiété prolongée type anxiété généralisée est une très bonne indication du prazépam. Sa longue durée d’action évite les pics d’angoisse.
  • Il existe un risque de dépendance en cas d’utilisation prolongée, en principe au-delà de 8 à 12 semaines. Il faut respecter les contre-indications, et ne pas  associer à alcool, drogues, etc.

A lire attentivement : Recommandations importantes pour les médicaments psychotropes

Dans Psyway

 

Psyway n’a aucun lien d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques

 

Bibliographie

 

Bourla A., Ferreri F., ordonnance en psychiatrie et pédopsychiatrie, 2022, 4e édition, Paris, Maloine

Stahl S., Psychopharmacologie essentielle – Le guide du prescripteur, Médecine-Sciences, Flammarion, 2007. Sous la direction de Patrick Lemoine

Stahl S., Psychopharmacologie essentielle, Médecine-Sciences, Flammarion, avril 2002. Avec la collaboration de Patrick Lemoine

Senon J-L, Sechter D., Richard D., Thérapeutique psychiatrique, Éditions Hermann, Paris

Le Manuel de Sevrage de Psychotropes, Psychotropes. Infos Et Soutien Benzo, 2018

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