Olanzapine – Zyprexa ®- antipsychotique et thymorégulateur

Olanzapine – Zyprexa® est un antipsychotique, actif sur les pensées délirantes, la désorganisation des pensées, les hallucinations ainsi que l’agitation psychique et motrice.

Olanzapine Zyprexa est utile dans le traitement de certaines affections psychiatriques telles que la schizophrénie et les autres psychoses. Mais on le prescrit aussi pour la prévention les récidives d’excitation maniaque et de dépression dans le cadre de troubles bipolaires.

Cette fiche Médicaments est une information. Elle ne remplace pas la prescription par votre médecin.

Formes pharmaceutiques de l’olanzapine – Zyprexa®

  • comprimé à 5 mg ; 7,5 mg ; 10 mg blanc
  • comprimé orodispersible 5 mg, 10 mg, 15 mg, 20 mg: Zyprexa Velotabs
  • poudre pour solution injectable à action immédiate (IM) à 10 mg
  • ce médicament existe aussi sous forme retard: injectable toutes les 2 à 4 semaines  Zypadhera

Devenir dans l’organisme de l’olanzapine – Zyprexa®

Demi vie d’élimination :   30 à 35 heures : c’est le temps nécessaire à l’organisme pour éliminer la moitié la dose de médicament ingérée. 50 heures chez la personne âgée.

État d’équilibre :   1 semaine : c’est le temps au bout duquel la concentration du médicament dans l’organisme se stabilise. L’effet thérapeutique doit commencer à se faire sentir. Les symptômes psychotiques sont généralement améliorés dans les deux premières semaines de traitement mais un effet complet sur le comportement, la pensée et le sommeil peut nécessiter plusieurs semaines.  C’est pourquoi il faut accepter d’attendre.

Cependant, il existe une grande sensibilité individuelle qui est aussi fonction de la dose prescrite.

Durée du traitement

La durée du traitement doit être déterminée avec votre psychiatre. Le traitement doit durer au moins un an après un premier épisode psychotique car le plus important est d’éviter les rechutes. Dans la schizophrénie le traitement peut être très prolongé.

Vous discuterez avec votre médecin de la dose optimale pour un traitement prolongé.

En cas d’interruption brusque de l’olanzapine – Zyprexa®

Votre organisme stocke ce médicament pendant plusieurs jours. Ce qui explique qu’en cas d’arrêt brusque du médicament, plusieurs jours peuvent s’écouler sans changement apparent. Par la suite, le médicament disparait progressivement de l’organisme. En conséquence, les symptômes (angoisse, hallucinations, délire, insomnie..) réapparaissent.

Si votre projet est un arrêt total du médicament vous devez en discuter avec votre psychiatre.

Éléments médicaux principaux à surveiller sous l’olanzapine – Zyprexa®

le poids, la glycémie, la fonction cardiaque, la fonction hépatique, la numération formule sanguine.

Attention

  • aux personnes susceptibles de prendre du poids, en pré-diabète ou porteuses de troubles lipidiques
  • en cas de risque vasculaire

Effets indésirables fréquents et conseils d’utilisation

  • Il existe souvent au début, un effet sédatif, voire une somnolence qui s’estompe progressivement.
  • Prise de poids possible et fréquente.  Surveiller le poids et l’Indice de Masse Corporelle
  • Par précaution, on surveillera d’emblée l’alimentation en évitant les aliments trop riches en sucres et en graisses et les sodas
  • On s’efforcera aussi de garder une certaine activité physique
  • Sécheresse buccale, constipation, troubles de l’accommodation visuelle parfois
  • On évitera son utilisation, en tout cas prolongée, chez les personnes âgées.
  • En cas d’utilisation prolongée et à forte dose : raideur musculaire, tremblement, faciès figé, dyskinésies
  • Les signes d’intolérance : rougeurs, éruptions, démangeaisons, malaise, fièvre, pâleur, accélération du cœur : arrêter le traitement et consultez un médecin.
  • Pour les autres effets secondaires et leur prévention consulter le Réseau PIC  (réseau de pharmaciens hospitaliers publics sans lien d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques)

Grossesse et allaitement sous olanzapine – Zyprexa®

On pense souvent qu’il y a une contre-indication absolue entre grossesse et prise de médicaments. Mais c’est loin d’être toujours le cas. Lorsqu’un traitement psychotrope est en cours, le maintien de l’état psychique de la mère est une priorité. On ne supprime donc pas un traitement psychotrope en cours, lors de la découverte d’une grossesse.

Le  Centre de Référence des Agents Tératogènes, pour chaque médicament, recueille et analyse les données internationales. Sur ce site, pour votre ou vos médicament, vous serez renseignée de façon précise sur les risques éventuels.

En général, lorsqu’il n’y a pas de contre-indication à une grossesse, on procède à une surveillance supplémentaire. On fera souvent une échographie de plus.

En conséquence, vous devrez informer de votre traitement, dès le début de la grossesse, le gynécologue et l’obstétricien.

Allaitement : une faible dose passe dans le lait maternel (1%à 2%)

Pour ne pas oublier votre médicament

  • vous pouvez utiliser un pilulier
  • une alarme de votre smartphone
  • télécharger une application gratuite type Medisafe
  • recourir à une forme retard qui se nomme Zypadhera
  • Si vous oubliez une prise : avant 2 heures de retard, prenez le médicament.
  • Au-delà : ne doublez pas la prise suivante : reprenez le cours habituel du traitement

Notre avis sur l’olanzapine – Zyprexa ®

l’olanzapine – Zyprexa® est un très bon médicament antipsychotique de deuxième génération qui a un bon effet sur l’humeur. Aussi, on le prescrit dans la prévention des troubles bipolaires en raison de son effet thymo-régulateur sur l’excitation et la dépression. Cependant, la prise de poids, qui peut être importante chez certaines personnes doit être spécialement surveillée.

Ce médicament n’est pas une drogue : il ne crée pas de dépendance.

Sur Psyway.fr

Sur d’autres sites

Psyway n’a aucun lien d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques

Bibliographie

Bourla A., Ferreri F., ordonnance en psychiatrie et pédopsychiatrie, 2022, 4e édition, Paris, Maloine

Stahl S., Psychopharmacologie essentielle – Le guide du prescripteur, Médecine-Sciences, Flammarion, 2007. Sous la direction de Patrick Lemoine.

Stahl S., Psychopharmacologie essentielle, Médecine-Sciences, Flammarion, avril 2002. Avec la collaboration de Patrick Lemoine

Senon J-L, Sechter D., Richard D., Thérapeutique psychiatrique, Éditions Hermann, Paris

Le Manuel de Sevrage de Psychotropes, Psychotropes. Infos Et Soutien Benzo, 2018.

 

 

4 Commentaire

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Laruerépondre
27 septembre 2021 à 15 h 27 min

Bonjour, je prends Zyprexa 7,5 mg. Dois-je augmenter la dose si j’ai plus de difficulté dans ma vie comme par exemple avoir et élever un enfant en plus de mon travail ? Je ne m’en sors pas, je ne veux pas grossir. Peut-on régresser dans sa schizophrénie si on maintient un traitement minimum ? Merci, bien cordialement

Serge Gauthierrépondre
4 octobre 2021 à 19 h 01 min
– En réponse à: Larue

Bonjour,
La schizophrénie peut s’accompagner de fortes difficultés dans les échanges avec les proches, qui sont compliqués du fait de l’angoisse, de la fatigue, de l’irritabilité, etc. (voir COP-U sur le site). Les relations parents-enfants et de travail sont parmi les plus complexes et les plus exigeantes qui soient. Elles peuvent donner l’impression qu’on est à bout, qu’on perd pied.
Si cela est possible une aide psychologique pourrait peut-être vous aider? il est peut-être possible aussi que vous soyez aidé(e) concrètement, par exemple pour être de temps en temps quelques jours sans les enfants, ou quelques jours en vacances, pour prendre un peu de repos.
Il faut absolument parler de votre fatigue et de tout cela avec votre psychiatre. En ce qui concerne le zyprexa, c’est lui qui avec vous pourra évaluer si les doses que vous prenez sont adaptées à votre situation actuelle.

mokerépondre
7 février 2023 à 18 h 26 min
– En réponse à: Larue

Bonjour moi j’avais arrêté brutalement. Après 2 mois d’arrêt je sens la fatigue, frissons sur ma tète, et je sens le serpent marcher sur ma tète

Serge Gauthierrépondre
8 février 2023 à 12 h 36 min
– En réponse à: moke

Bonjour Moke
Votre témoignage est très remarquable. En effet, c’est souvent après deux à trois mois d’arrêt d’un médicament neuroleptique qu’on sent les signes de rechute. Cela explique la prudence qu’on doit observer quand on veut diminuer un traitement neuroleptique. Il faut suivre l’essai de diminution du traitement avec son psychiatre, et en parler aux proches autour de soi, car ce sont parfois les autres qui observent les premiers des signes de rechute (par exemple une irritabilité excessive, une tendance à parler trop, des idées inhabituelles, etc) :
voir article Psyway https://www.psyway.fr/gps-leguide-prevention-et-soins-en-psychiatrie/

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