Loxapine – Loxapac © – antipsychotique sédatif

Loxapine – Loxapac © est un antipsychotique de première génération, actif sur l’agitation psychique et motrice, la violence, les pensées délirantes et désorganisées.

loxapine – Loxapac© est utile dans le traitement de certaines affections psychiatriques telles que la schizophrénie, les épisodes psychotiques aigus (ou bouffées délirantes) et les autres psychoses. Antipsychotique de première génération, il a un effet important sur l’agitation psychomotrice  d’où son utilisation en urgence. Utilisé dans les schizophrénies, il a un effet antidépresseur mais ce n’est pas un thymorégulateur.

Cette fiche Médicaments est une information. Elle ne remplace pas la prescription par votre médecin.

Formes pharmaceutiques de loxapine – Loxapac ©

  • comprimés à 25 mg (blanc), à 50 mg (bleu), à 100 mg
  • Solution buvable
  • solution injectable à 50 mg / 2ml (disponible uniquement à l’Hôpital)
  • ADASUVE ® est une forme de loxapine par inhalation. Réservée à l’hôpital.

Devenir dans l’organisme de la loxapine – Loxapac ©

Pic plasmatique : 8h environ : c ’est le temps, après la prise, où la concentration du médicament dans le sang est maximale. Ce moment est souvent celui de certains effets secondaires transitoires.

Demi vie d’élimination : 4h à 8 heures : c’est le temps nécessaire à l’organisme pour éliminer la moitié la dose de médicament ingérée. Dans la forme intra-musculaire : 12h

État d’équilibre :  c’est le temps au bout duquel la concentration du médicament dans l’organisme se stabilise. Le plein effet thérapeutique doit commencer à se faire sentir. Les symptômes psychotiques sont généralement améliorés dans les deux premières semaines de traitement mais un effet complet sur le comportement, la pensée et le sommeil peut nécessiter plusieurs semaines.
 Cependant, il existe une certaine sensibilité individuelle qui est aussi fonction de la dose prescrite.

Par contre, la forme injectable a un effet rapide (quelques heures) sur l’agitation et l’agressivité pathologiques.

Un effet sédatif, voire une somnolence apparait au début mais il s’estompe progressivement.

Durée du traitement

La durée du traitement doit être déterminée avec votre psychiatre. Le traitement doit durer au moins un an après un premier épisode psychotique car le plus important est d’éviter les rechutes. Dans la schizophrénie le traitement peut être très prolongé. Vous discuterez avec votre médecin de la dose optimale pour un traitement de longue durée.

En cas d’interruption brusque de loxapine – Loxapac ©

Votre organisme stocke ce médicament pendant plusieurs jours. Ce qui explique qu’en cas d’ arrêt brusque du médicament, quelques jours peuvent s’écouler sans changement apparent. Par la suite, le médicament disparait progressivement de l’organisme.

En conséquence, les symptômes (angoisse, hallucinations, délire, insomnie..) réapparaissent.

Si votre projet est un arrêt total du médicament vous devez en discuter avec votre psychiatre.

Éléments médicaux principaux à surveiller pour loxapine – Loxapac©

le poids, la glycémie, la fonction cardiaque, la fonction hépatique, la numération formule sanguine.

Effets indésirables fréquents et conseils d’utilisation

  • Prise de poids possible. Donc, dès le début du traitement, surveiller le poids et l’Indice de Masse Corporelle
  • Par précaution, on surveillera d’emblée l’alimentation en évitant les aliments trop riches en sucres et en graisses et les sodas
  • On s’efforcera aussi de garder une certaine activité physique.
  • Somnolence ou sédation au début
  • Sécheresse buccale, constipation, troubles de l’accommodation visuelle
  • En cas d’utilisation prolongée et à forte dose : raideur musculaire, tremblement, faciès figé, dyskinésies
  • Galactorrhée, aménorrhée parfois
  • On évitera son utilisation, en tout cas prolongée, chez les personnes âgées.
  • Les signes d’intolérance : rougeurs, éruptions, démangeaisons, malaise, fièvre, pâleur, accélération du cœur : arrêter le traitement et consultez un médecin.

Pour les autres effets secondaires et leur prévention consulter le Réseau PIC (réseau de pharmaciens hospitaliers publics sans lien d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques).

Grossesse et allaitement avec loxapine – Loxapac©

On pense souvent qu’il y a une contre-indication absolue entre grossesse et prise de médicaments. Mais, c’est loin d’être toujours le cas. Lorsqu’un traitement psychotrope est en cours, le maintien de l’état psychique de la mère est une priorité. On ne supprime donc pas un traitement psychotrope lors de la découverte d’une grossesse sans une réévaluation

Le  Centre de Référence des Agents Tératogènes, pour chaque médicament, recueille et analyse les données internationales. Sur ce site, pour votre ou vos médicaments, renseignez-vous de façon précise sur les risques éventuels.

En général, lorsqu’il n’y a pas de contre-indication à une grossesse, on procède à une surveillance supplémentaire. On fera par exemple une échographie de plus. En conséquence, vous devrez informer de votre traitement, dès le début de la grossesse, le gynécologue et l’obstétricien.

Pour ne pas oublier votre médicament

  • vous pouvez utiliser un pilulier
  • mais aussi une alarme de votre smartphone
  • ou bien télécharger une application gratuite type Medisafe
  • Si vous oubliez une prise : à moins de 2 heures de retard, prenez la dose qui était prévue
  • Au-delà : ne doublez pas la prise suivante : reprenez le cours habituel du traitement

Notre avis sur la loxapine – Loxapac ©

Médicament de l’urgence, de l’agitation et de l’agressivité pathologique. Mais aussi bon médicament pour les traitements au long cours. Il entraine moins de prises de poids que d’autres antipsychotiques.

Psyway n’a aucun lien d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques

Sur Psyway.fr    

Sur d’autres sites

Bibliographie

Bourla A., Ferreri F., ordonnance en psychiatrie et pédopsychiatrie, 2022, 4e édition, Paris, Maloine

Stahl S., Psychopharmacologie essentielle – Le guide du prescripteur, Médecine-Sciences, Flammarion, 2007. Sous la direction de Patrick Lemoine.

Stahl S., Psychopharmacologie essentielle, Médecine-Sciences, Flammarion, avril 2002. Avec la collaboration de Patrick Lemoine

Senon J-L, Sechter D., Richard D., Thérapeutique psychiatrique, Éditions Hermann, Paris

Le Manuel de Sevrage de Psychotropes, Psychotropes. Infos Et Soutien Benzo, 2018.

12 Commentaire

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5 juillet 2022 à 21 h 00 min

Bonjour Victor,
Comme vous devez le constater très régulièrement de nombreux patients tentent de stopper leur médication.
Bien que devenu raisonnable j’ai appartenu a cette “caste’.
En cause pour la majorité des patients,une zombification de la personne,jamais en phase avec la réalité,on nous interdit même en quantité raisonnable le plaisir épicurien de l’alcool et je ne vous parle même pas de la libido en berne chez certains .
Et la recherche elle en est ou des ses avancées pour les maladies du cerveau( alzheimer aussi et tant d’autres pas que la schizo)??
Le problème c’est que cette malade fait peur et n os cas suscitent la haine dans la société, souvenez vous d’une jeu de societé sorti il y a 12-13 ans appelé “schizos tues les tous” retiré en catastrophe suite aux plaintes d’association”.
Il n y a pas que les causes raciales,de genre nous existons aussi e tentons de nous débattre dans cette masse,qui a l’exception d’une poignée nous dit ” vous n’etes pas les bienvenues”

Serge Gauthierrépondre
7 juillet 2022 à 11 h 14 min
– En réponse à: BEN

Bonjour Ben, et merci de votre message.
Il est vrai que la question de garder ou diminuer un traitement médicamenteux est toujours importante, et c’est pourquoi notre site consacre plusieurs articles à ce thème. D’autant que les médicaments psy sont souvent plus mal considérés que les autres traitements médicaux.
La « zombification » dont vous parlez peut exister c’est sûr, surtout avec certains médicaments, et surtout avec des doses élevées, ou dans certaines périodes des traitements, mais il faut toujours chercher la posologie qui convient le mieux, ce qui peut être difficile et prendre du temps.
Il faut souligner malgré tout que les médicaments actuels essaient de limiter ce type d’effet indésirable. Mais pour l’instant, aucun médicament sans effet indésirable n’existe (et pas seulement en psychiatrie), ce que les psychiatres regrettent évidemment autant que leurs patients.
Il faut dire également que la découverte des médicaments psychotropes a largement amélioré le traitement des troubles psychiques. Car avant la découverte de ces médicaments, ces troubles étaient souvent encore plus intolérables, aussi bien pour les personnes concernées que pour leur entourage, avec des conséquences catastrophiques beaucoup plus fréquemment qu’aujourd’hui. Mais aucun d’eux n’est parfait, c’est certain.
Il faut souligner aussi que les médicaments ne sont qu’un aspect des traitements. Ceux-ci doivent aussi comporter la construction patiente et parfois difficile d’une relation de confiance avec ses proches et avec les médecins et soignants.
Enfin, nous ne pouvons que regretter comme vous que les troubles psychiques soient encore trop souvent mal compris et mal admis dans notre société. Ou pire, que puissent exister des choses aussi inadmissibles et grossières que le jeu de société que vous évoquez dans votre message.
Dr Serge Gauthier, pour la rédaction de Psyway

djssrépondre
12 décembre 2021 à 19 h 57 min

13 mois de non prise de loxapine la nervosté reapparait j’ai plus d’angoisse du tout me je suis juste hyper jalous et je suis devenu misantrope

Marc Hayatrépondre
13 décembre 2021 à 12 h 50 min
– En réponse à: djss

Bonjour,
Comme vous l’avait indiqué le Docteur Gauthier dans sa réponse du 1 novembre, il parait nécessaire de revoir votre médecin.
Il semble bien que vous avez une reprise des troubles après un arrêt de traitement.
Cordialement,
Docteur Marc Hayat pour l’équipe psyway

Fabrice Dhorépondre
27 août 2021 à 12 h 42 min

Bonjour je suis un peu trop chargé comme un rat de laboratoire quetiapine 800 mg, lepticur 10 mg, loxapac et lysanxia merci de m éclairer,?

Victor Souffirrépondre
29 août 2021 à 12 h 48 min
– En réponse à: Fabrice Dho

Bonjour, vous avez, en effet un ensemble de médicaments plutôt sédatifs (quétiapine, loxapine et lysanxia). Nous ne pouvons pas vous inciter à les réduire de vous-mêmes car nous ne savons pas quel était votre état psychique initial et nous ne sommes pas habilités à donner des consultations par cette voie, vous le comprenez bien. Il n’y a rien de dangereux dans ce traitement et les prescripteurs ne vous ont pas pris pour un rat de laboratoire. Consultez à nouveau votre médecin prescripteur. Bien cordialement

hakkarrépondre
2 mars 2021 à 20 h 28 min

Bonsoir, comment se sevrer après 2 mois de loxapac? Bien cordialement

Victor Souffirrépondre
6 mars 2021 à 17 h 48 min
– En réponse à: hakkar

Avant de décider, consultez votre médecin et demandez lui son avis. Si vous poursuivez dans votre démarche, adoptez une attitude prudente : grande progressivité dans la réduction (sur plusieurs semaines), auto-observation sincère (sommeil, anxiété..) et réactions de vos proches.

gjzgrépondre
4 janvier 2021 à 13 h 57 min

bonjour ça 9 jours que je me suis sevrer de mon antispychotique il me reste plus que la fatigue intense et un peu d’angoisse et des frisson y’a t’il un risque de mort suite a cette arrét merci beaucoup et bonne année

Victor Souffirrépondre
9 janvier 2021 à 12 h 07 min
– En réponse à: gjzg

Bonjour, il n’y a aucun risque de mort après l’arrêt de votre traitement. Vous avez simplement à vous surveiller de façon très objective : votre humeur, votre sommeil, l’existence d’angoisse ou pas. Demandez également à votre entourage, si c’est possible de vous signaler les changements qu’il pourrait remarquer. Cordialement. Ceci n’est pas une consultation mais une simple information

gdkqhrépondre
16 novembre 2020 à 10 h 42 min

bonjour j’ai fait un sevrage lent et je ressent nausée maux de ventre sanstion corporelle désagreable insomnie fatigue intense irritabilité agresivité depuis 3 jours d’arret quand cela va t’il disparaitre silvouplais je le prend depuis 2006 ur signaler

Victor Souffirrépondre
19 novembre 2020 à 18 h 15 min
– En réponse à: gdkqh

Bonjour, avez-vous eu un accord de votre psychiatre pour entamer cette réduction ? Il faut qu’un bilan soit fait de votre état psychique car il se peut que les symptômes sous-jacents qui avait été traités par la loxapine réapparaissent quand vous avez réduit significativement le traitement. Bien cordialement

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