Levomepromazine – Nozinan ® – neuroleptique sédatif

La levomepromazine – Nozinan ® est un antipsychotique ou neuroleptique, actif sur les pensées délirantes, la désorganisation des pensées ainsi que l’agitation psychomotrice et sur l’angoisse.

La levomepromazine – Nozinan ® est utile dans le traitement de certaines affections psychiatriques telles que la schizophrénie et les états psychotiques aigus. On le prescrit aussi dans les états d’angoisse importante et les troubles du comportement (violence, agitation..) C’est un antipsychotique de première génération.

Cette fiche Médicaments est une information. Elle ne remplace pas la prescription par votre médecin.

Formes pharmaceutiques

  • comprimé sécable à 25 mg ; 100 mg jaune clair
  • solution buvable à 40 mg/ml (1 goutte = 1 mg)
  • solution injectable 25 mg/1 ml

Devenir dans l’organisme  de  la levomepromazine – Nozinan ®

Pic plasmatique : 2 à 6 h : c’est le temps après la prise où la concentration du médicament dans le sang est maximale. Ce moment est souvent celui de certains effets secondaires transitoires.

Demi vie d’élimination :  20h à 75h : c’est le temps nécessaire à l’organisme pour éliminer la moitié la dose de médicament ingérée.

État d’équilibre :   6 à 15 jours : c’est le temps au bout duquel la concentration du médicament dans l’organisme se stabilise. Le plein effet thérapeutique doit commencer à se faire sentir.

Les symptômes psychotiques sont généralement améliorés dans les deux premières semaines de traitement mais un effet complet sur le comportement, la pensée et le sommeil peut nécessiter plusieurs semaines.
 Cependant, il existe une certaine sensibilité individuelle qui est aussi fonction de la dose prescrite. Un effet sédatif, voire une somnolence apparait au début mais peut être durable.
Mais le véritable effet thérapeutique n’apparait qu’après quelques semaines de traitement. C’est pourquoi il faut accepter d’attendre.

Durée du traitement

La durée du traitement doit être déterminée avec votre psychiatre. Le traitement doit durer au moins un an après un premier épisode psychotique car le plus important est d’éviter les rechutes. Dans la schizophrénie le traitement peut être très prolongé. Vous discuterez avec votre médecin de la dose optimale pour un traitement prolongé.

En cas d’interruption brusque de la Levomepromazine – Nozinan ®

Votre organisme stocke ce médicament pendant plusieurs jours. Ce qui explique qu’en cas d’ arrêt brusque du médicament, quelques jours peuvent s’écouler sans changement apparent.
Par la suite, le médicament disparait progressivement de l’organisme. En conséquence, les symptômes (angoisse, hallucinations, délire, insomnie..) réapparaissent.

Si votre projet est un arrêt total du médicament vous devez absolument en discuter avec votre psychiatre.

Éléments médicaux principaux à surveiller

le poids, la glycémie, la fonction cardiaque, la fonction hépatique, la numération formule sanguine.

Effets indésirables fréquents et conseils d’utilisation de levomepromazine – Nozinan ®

  • Sédation, somnolence fonction de la dose
  • Prise de poids fréquente. Donc, dès le début du traitement, surveiller le poids et l’Indice de Masse Corporelle
  • Par précaution, on surveillera d’emblée l’alimentation en évitant les aliments trop riches en sucres et en graisses et les sodas
  • On s’efforcera aussi de garder une certaine activité physique.
  • Sécheresse buccale, constipation, troubles de l’accommodation visuelle
  • En cas d’utilisation prolongée et à forte dose : raideur musculaire, tremblement, faciès figé, dyskinésies  immédiates ou tardives
  • On évitera son utilisation, en tout cas prolongée, chez les personnes âgées.
  • Contre-indication en cas de glaucome ou de maladie de Parkinson
  • Les signes d’intolérance : rougeurs, éruptions, démangeaisons, malaise, fièvre, pâleur, accélération du cœur : arrêter le traitement et consultez un médecin.
  • Contre – indication avec le citalopram. Attention au glaucome.
  • Pour les autres effets secondaires et leur prévention consulter le site du réseau PIC : réseau de pharmaciens hospitaliers publics sans lien d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques

Grossesse et allaitement sous levomepromazine – Nozinan ®

On pense souvent qu’il y a une contre-indication absolue entre grossesse et prise de médicaments. Mais, c’est loin d’être toujours le cas. Lorsqu’un traitement psychotrope est en cours, le maintien de l’état psychique de la mère est une priorité.

On ne supprime donc pas un traitement psychotrope lors de la découverte d’une grossesse sans une réévaluation

Le  Centre de Référence des Agents Tératogènes, pour chaque médicament, recueille et analyse les données internationales. Sur ce site, pour votre ou vos médicament, renseignez-vous de façon précise sur les risques éventuels.

En général, lorsqu’il n’y a pas de contre-indication à une grossesse, on procède à une surveillance supplémentaire. On fera souvent une échographie de plus. En conséquence, vous devrez informer de votre traitement, dès le début de la grossesse, le gynécologue et l’obstétricien.

Pour ne pas oublier votre médicament

  • vous pouvez utiliser un pilulier
  • mais aussi une alarme de votre smartphone
  • ou bien télécharger une application gratuite type Medisafe
  • Si vous oubliez une prise : à moins de 2 heures de retard, prenez la dose qui était prévue
  • Au-delà : ne doublez pas la prise suivante : reprenez le cours habituel du traitement

Notre avis sur la levomepromazine – Nozinan ®

La levomepromazine – Nozinan ® est un médicament très efficace mais très sédatif. A long terme et à forte dose, ses effets secondaires ne sont pas négligeables. C’est pourquoi, on s’oriente souvent vers les nouveaux neuroleptiques nommés antipsychotiques qui donnent moins d’effets secondaires, surtout neurologiques. Quand ceux-ci surviennent, on les corrige par des médicaments correcteurs.

La levomepromazine est surtout utilisée dans le traitement de l’angoisse psychotique, de l’agitation, de l’agressivité et de l’insomnie très rebelle. On évitera son utilisation chez les personnes âgées.

Ce médicament n’est pas une drogue : il ne crée pas de dépendance.

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Psyway n’a aucun lien d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques

Bibliographie

Bourla A., Ferreri F., ordonnance en psychiatrie et pédopsychiatrie, 2022, 4e édition, Paris, Maloine

Stahl S., Psychopharmacologie essentielle – Le guide du prescripteur, Médecine-Sciences, Flammarion, 2007. Sous la direction de Patrick Lemoine.

Stahl S., Psychopharmacologie essentielle, Médecine-Sciences, Flammarion, avril 2002. Avec la collaboration de Patrick Lemoine

Senon J-L, Sechter D., Richard D., Thérapeutique psychiatrique, Éditions Hermann, Paris

Le Manuel de Sevrage de Psychotropes, Psychotropes. Infos Et Soutien Benzo, 2018.

 

 

 

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