Amisulpride Solian© – antipsychotique de deuxième génération

L’amisulpride – Solian © est un antipsychotique actif sur les pensées délirantes, la désorganisation des pensées, certaines dépressions ainsi que sur l’agitation psychique et motrice.

L’amisulpride – Solian© est aussi utile pour ses effets antidépresseurs et stimulants associés à son effet antipsychotique. On utilise l’amisulpride – Solian  dans le traitement de certaines affections psychiatriques telles que la schizophrénie mais aussi dans certains troubles de l’humeur. Il a une action bénéfique sur les symptômes négatifs de la schizophrénie (inertie, retrait, désintéret..).

Cependant, son action antidépressive en fait un médicament utile dans certaines dépressions et dans les troubles de l’humeur. Donc, on l’utilise aussi dans le traitement des troubles bipolaires de façon à éviter les rechutes et comme complément au traitement des épisodes dépressifs majeurs.

Cette fiche Médicaments est une information. Elle ne remplace pas la prescription par votre médecin.

Formes pharmaceutiques de l’amisulpride – Solian ©

  • comprimé sécable à 50 mg, 100 mg, 200 mg, 400 mg blanc
  • solution buvable en gouttes à 100 mg/ml
  • solution injectable 200 mg / 4 ml

Délai d’action du médicament de l’amisulpride – Solian ©

Les symptômes psychotiques sont généralement améliorés dans les deux premières semaines de traitement mais un effet complet sur le comportement, la pensée et le sommeil peut nécessiter plusieurs semaines.
 Cependant, il existe une certaine sensibilité individuelle qui est aussi fonction de la dose prescrite.

Un effet sédatif, voire une somnolence apparait au début mais  s’estompe progressivement.

Mais le véritable effet thérapeutique n’apparait qu’après quelques semaines de traitement. C’est pourquoi il faut accepter d’attendre.

Durée du traitement par amisulpride – Solian ©

La durée du traitement doit être déterminée avec votre psychiatre. Le traitement doit durer au moins un an après un premier épisode psychotique car le plus important est d’éviter les rechutes. Dans la schizophrénie le traitement peut être très prolongé.

Vous discuterez avec votre médecin de la dose optimale pour un traitement prolongé.

Devenir de l’amisulpride – Solian © dans l’organisme

  • La moitié de la dose ingérée est éliminée en 25 h à 30 h
  • Le taux d’équilibre est atteint après 3 à 5 jours
  • L’élimination se fait par le foie et le rein

En cas d’interruption brusque

Votre organisme stocke ce médicament pendant plusieurs jours. Ce qui explique qu’en cas d’ arrêt brusque du médicament, quelques jours peuvent s’écouler sans changement apparent. Par la suite, le médicament disparait de l’organisme. En conséquence, les symptômes (angoisse, hallucinations, délire, insomnie..) réapparaissent.

Si votre projet est un arrêt total du médicament vous devez en discuter avec votre psychiatre.

Éléments médicaux principaux à surveiller avec l’amisulpride – Solian ©

le poids, la glycémie, la fonction cardiaque, la fonction hépatique, la numération formule sanguine.

Effets indésirables fréquents et conseils d’utilisation

  • Prise de poids possible. Donc, dès le début du traitement, surveiller le poids et l’Indice de Masse Corporelle
  • Par précaution, on surveillera d’emblée l’alimentation en évitant les aliments trop riches en sucres et en graisses ainsi que les sodas
  • On s’efforcera aussi de garder une certaine activité physique.
  • Somnolence au début en cas de dose trop élevée
  • Sécheresse buccale, constipation, troubles de l’accommodation visuelle, parfois.
  • En cas d’utilisation prolongée et à forte dose possibilité, rarement : raideur musculaire, tremblement, faciès figé, dyskinésies. Mais ces effets secondaires assez fréquents avec les neuroleptiques et antipsychotiques sont plus rares avec l’amisulpride – Solian ©
  • On évitera son utilisation prolongée chez les personnes âgées.
  • Signes d’intolérance : rougeurs, éruptions, démangeaisons, malaise, fièvre, pâleur, accélération du cœur : arrêter le traitement et consultez un médecin.
  • Un arrêt ou une réduction des règles (aménorrhée) est possible mais réversible.
  • Pour les autres effets secondaires et leur prévention consulter le réseau PIC : réseau de pharmaciens hospitaliers publics sans lien d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutique

Grossesse et allaitement sous amisulpride – Solian ©

On pense souvent qu’il y a une contre-indication absolue entre grossesse et prise de médicaments. Mais, c’est loin d’être toujours le cas.

Lorsqu’un traitement psychotrope est en cours, le maintien de l’état psychique de la mère est une priorité. On ne supprime donc pas un traitement psychotrope lors de la découverte d’une grossesse sans une réévaluation.

Le  Centre de Référence des Agents Tératogènes, pour chaque médicament, recueille et analyse les données internationales. Sur ce site, pour votre ou vos médicament, renseignez vous de façon précise sur les risques éventuels.

En général, lorsqu’il n’y a pas de contre-indication à une grossesse, on procède à une surveillance supplémentaire. On fera souvent une échographie de plus. En conséquence, vous devrez informer de votre traitement, dès le début de la grossesse, le gynécologue et l’obstétricien.

Pour ne pas oublier votre médicament

  • vous pouvez utiliser un pilulier
  • mais aussi une alarme de votre smartphone
  • ou bien télécharger une application gratuite comme Medisafe
  • Si vous oubliez une prise : à moins de 2 heures de retard, prenez la dose qui était prévue
  • Au-delà : ne doublez pas la prise suivante : reprenez le cours habituel du traitement

Notre avis sur amisulpride – Solian ©

l’amisulpride – Solian © est un médicament antipsychotique très utile. Il a peu d’effets neurologiques et un effet stimulant fréquent.  Bien toléré, on le prescrit souvent chez le sujet jeune. Attention à la prise de poids.

Il peut être utilisé à doses faibles dans la dysthymie et la dépression.

Deux prises quotidiennes sont nécessaires avec une dose plus forte le soir au coucher.

En cas d’effets indésirables nets on peut essayer de réduire prudemment la dose.

Ce médicament n’est pas une drogue : il ne crée pas de dépendance.

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Psyway n’a aucun lien d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques

Bibliographie

Bourla A., Ferreri F., ordonnance en psychiatrie et pédopsychiatrie, 2022, 4e édition, Paris, Maloine

Stahl S., Psychopharmacologie essentielle – Le guide du prescripteur, Médecine-Sciences, Flammarion, 2007. Sous la direction de Patrick Lemoine.

Stahl S., Psychopharmacologie essentielle, Médecine-Sciences, Flammarion, avril 2002. Avec la collaboration de Patrick Lemoine

Senon J-L, Sechter D., Richard D., Thérapeutique psychiatrique, Éditions Hermann, Paris

Le Manuel de Sevrage de Psychotropes, Psychotropes. Infos Et Soutien Benzo, 2018.

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